Machine à fumer les cigarettes
Les rendements en goudrons, nicotine et monoxyde de carbone inscrits sur les paquets de cigarettes sont déterminés à l’aide d’une machine à fumer.
Que faut-il en penser ?

Pourquoi les machines à fumer ?
Pour arriver à standardiser la fabrication des cigarettes industrielles, les industries du tabac ont mis au point des machines à fumer les cigarettes qui normalisent une façon de fumer permettant la comparaison des cigarettes entre elles.
Ces machines à fumer servent à mesurer les rendements en nicotine, goudron et les divers composants.
Leurs recherches ont abouti à une méthode standardisée.
Principe de la machine à fumer les cigarettes
La cigarette est maintenue par des lèvres en caoutchouc, au bout d’une espèce de seringue.
Le piston de la seringue, actionné par un mécanisme, provoque une inspiration de 35 ml de fumée, en deux secondes, une fois toutes les minutes.
Filtration
La totalité de la fumée passe par un filtre circulaire Cambridge épais dont les pores sont extrêmement fins (0,3 microns).
La fumée de la cigarette contient des particules et des gaz.
Le rôle du filtre est d’arrêter ces particules.
La différence du poids du filtre avant et après la fume, représente le poids de la totalité de la nicotine, de la vapeur d’eau condensée les goudrons, mélange complexe de milliers de substances plus ou moins toxiques.
Les gaz contenant de l’azote, du CO2, du CO et divers composés irritants, acide cyanhydrique, acroléine, aldéhyde… ne sont en général pas mesurés.
Durée de combustion de la cigarette
Un fil tendu à 23 mm de l’extrémité buccale de la cigarette se coupe par la combustion de la cigarette, ce qui stoppe la machine.
Si la cigarette est munie d’un filtre, le fil se trouve à 8 mm du filtre ou à 3 mm du papier manchette.
Variables
L’humidité du tabac, son homogénéité, son tassement modifie la combustion et la résistance au tirage.
Sur une même cigarette, le nombre des bouffées peut varier de 8 à 10.
Norme ISO
L’humidité du tabac, de l’air ambiant, la température et la vitesse du courant d’air autour de la cigarette, ainsi que d’autres paramètres sont précisément déterminés selon une norme ISO (International Standard Organisation), conditions n’ayant rien à voir avec les conditions dans lesquelles les cigarettes vendues seront fumées par les utilisateurs.
Malgré l’apparente uniformisation de la fabrication, les résultats obtenus avec une machine à fumer sur un type donné de cigarette, varient tellement d’une cigarette à l’autre qu’il faut fumer une centaine de cigarettes et faire la moyenne des différents résultats.
Les rendements en nicotine et en goudrons imprimés sur les paquets de cigarettes sont donc la moyenne des rendements mesurés sur une centaine de cigarettes.
Conclusion
Je le rappelle, cette norme et cette machine ont été définies dans le but de standardiser le produit et non dans un soucis de santé du consommateur et n’a rien à voir avec la façon réelle de fumer des fumeurs.
Utiliser ces résultats pour déterminer la dangerosité ou là non dangerosité d’un type de cigarettes n’a aucun sens.
C’est bien le cas des cigarettes dites “légères”, à faible rendement en nicotine et goudrons qui se sont avérées plus toxiques au final pour les malheureux utilisateurs qui y ont cru et les ont adoptées !